Parmi les accessoires du monde BDSM, il y a le fouet. Ce charmant objet est très utile pour infliger des souffrances délicieuses à un soumis ou à soi-même. Eh oui, quand on aime, on ne boude pas son plaisir !

Le fouet, objet de fantasme pour la norme, lien fort entre la personne dominante et son / soumis.e. Il est là pour vous faire crier de plaisir. Il est l’image même de l’alliance de la douleur et de l’excitation sexuelle. Cependant, le manier requiert un peu d’adresse et de savoir-faire. Et il faut aussi bien le choisir. Quelle longueur de manche ? De lanières ? Tressé ou pas ? … Et ces questions sont judicieuses car il en existe de nombreux types et il est facile de faire un mauvais choix. Hummm, pas bien, cela mérite une punition …

Trêve de plaisanterie, et passons aux choses sérieuses. Accessoire essentiel pour la Domination et soumission, il est utile pour punir d’une faute lourde lors d’un revirement de discipline par l’esclave. Il est aussi présent dans les jeux de rôle mettant en scène un châtiment ou une humiliation corporelle. Alors, je vais d’abord vous expliquer comment le choisir, et après, comment vous en servir. Vous verrez, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Éventuellement le cul de la crémière ?! Bref, je m’égare. Allons-y.

Première étape : choisissez la matière de votre fouet

Eh oui. Penser que tous les fouets sont en cuir est une erreur courante quand on ne connaît pas le monde BDSM. Les clichés ont la vie dure, merci 50 nuances de Grey. Et quand bien même il en existe de nombreux en cuir, cette matière est différente en fonction de son origine. Les animaux n’ont pas tous la même épaisseur de peau par exemple.

Le daim sera l’idéal pour des débutants. Avec un fouet à lanières multiples, vous apprécierez sa douceur. Le cuir de bovin est plus recherché pour sa souplesse. En plus, il coûte moins cher aux fabricants et aux consommateurs. De plus, il est assez résistant, parfait si vous souhaitez vous entraîner pendant de longues heures.

Plus rare, vous pouvez trouver du cuir de kangourou ou de requin, apprécié pour sa rigidité. On retrouve ce type de cuirs plus particulièrement dans les articles haut de gamme, du fait de leur rareté.

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Deuxième étape : le manche et le tressage

Il faut savoir que plus un manche est long, plus le coup de fouet est doux. Et puis la tresse. Plus il est tressé, plus il est rigide et plus il fera mal. Les tresses multiples sont plutôt rares sur le marché pour cette raison.

Le fouet SM se décline en trois variantes. Le Bull whip est la première avec un accessoire BDSM qui comprend un manche court et aucune articulation avec le corps du fouet lui-même. Le Stock whip pourvu d’un manche long de plus d’une quarantaine de centimètres avec en plus une articulation entre manche et lanière. Et enfin le Snake whip qui est sans poignée. Les meilleurs fouets sont ceux tressés avec du cuir de kangourou leur apportant légèreté et flexibilité.

Les différents types de fouet

Plusieurs types de fouets existent et se réservent pour un usage bien précis. Il est inutile pour un novice d’utiliser un fouet d’expert et vice versa, sachant que l’inverse ne se produit que peu.

Il peut néanmoins arriver que le Maître averti et fort de son savoir sur le maniement du fouet se voit affliger par ses pairs la punition de reprendre un fouet d’apprentissage, lorsqu’il a commis une faute grave sur un soumis. Mais cela est d’une infinie rareté.

Le single-tail

Dans la gamme des fouets de haute couture réservés aux Maîtres de haut niveau, il existe le single-tail. Celui-ci est connu de tous les adeptes de cet art du fouettage. Il est mythique dans la pratique du BDSM et se reconnaît de loin par les professionnels avertis. Ces superbes fouets sont d’une grande beauté et ont un aspect racé qui se remarque. Ultra puissant, il est à réserver à des mains expertes.

Chez un novice, il est approximatif et surtout dangereux pour la partenaire. Terminé par une seule lanière, il se compose d’un manche fait de bois ou de cuir. Le corps de ce fouet SM est fait d’une tresse de cuir façonnée à la main. Huit ou seize lanières composent cette tresse donnant un objet de qualité précis et nerveux. La queue est faite d’une simple lanière de cuir ajoutée à la tresse ou en continuité de celle-ci. La terminaison appelée cracker est la finalité du fouet qui caractérise le bruit spécifique.

Le Bullwhip

Autre style de fouet, le Bullwhip qui trouve ses origines au Texas. Ce fouet SM a une manche rigide recouvert de tresses de cuir qui ne fait qu’un avec son ensemble. La queue, comme pour le single tail, peut-être ajouté ou en continuité de l’existant.

Le cracker est additionnel et interchangeable et le plus souvent attaché à la queue. Il existe plusieurs variantes de Bullwhips, à savoir l’Australien Bullwhip et l’Américan Bullwhip, différences notoires sont visibles par les queues. Ces fouets puissants et longs se destinent plutôt à un usage extérieur ou dans de grandes pièces. Ils sont aussi à réserver aux utilisateurs chevronnés.

Le Shock Whip

Le Shock whip est un fouet SM qui est d’origine australienne. Il ressemble au Bullwhip, mais la différence est nette, car le corps du fouet est noué sur un manche long. La queue est faite d’une lanière de cuir sur laquelle est noué le cracker. De bonne longueur, environ 2,50 mètres maxi il est aussi préconisé de les proscrire pour l’intérieur.

Le Signal whip

Le Signal whip est un fouet SM qui trouve son origine dans les courses de chiens. C’est celui qu’il est le plus fréquent de trouver dans le donjon pour la pratique du BDSM. Il est facilement reconnaissable avec son manche souple tressé qui ne présente aucune séparation avec le corps. La queue du fouet offre une transition quasi inexistante avec la queue. Le cracker est formé comme une épaisse de matelotage. Le plus couramment, ce type de fouet a une longueur comprise entre 1,2 et 1,5 mètre. Cette polyvalence lui autorise un usage intérieur comme extérieur.

Troisième étape : vous lancer

Une fois que vous avez l’objet en main, ou que vous êtes prêt à le sentir sur votre peau, il n’y a plus qu’à passer à l’acte. Mais comme toute bonne séance de BDSM, n’oubliez pas de définir les règles, les limites et le Safeword avant de commencer. Pensez également à instaurer des pauses pendant les séances pour communiquer avec votre partenaire, surtout si iel ne peut pas parler. Et si c’est un.e débutant.e au fouet, soyez progressif. Ne le.a brusquez pas. La douceur peut aussi être une façon de faire monter l’excitation.

Pour varier les sensations, il faut varier les mouvements. Des coups secs aux mêmes endroits, faire un mouvement de bras en 8, le faire tourner comme une roue rapide. La tolérance de votre soumis dépend de la cadence entre le coup et le repos. Le maniement du fouet exige une grande précaution et de l’entraînement si bien pour le « fouetteur » que le « fouetté ».

Lorsque vous aurez terminé la séance, pensez à l’aftercare, ce moment de réconfort et de communication entre les deux partenaires pour veiller au bien-être de chacun. Il est primordial de veiller à l’état des marques sur le corps. Les petites plaies sanguinolentes sont à désinfecter, et il est préférable de ne pas refaire une séance de fouet avant la cicatrisation complète (risque de cicatrices permanentes). Il est recommandé d’appliquer un baume réparateur après la désinfection. Certaines marques, comme les bleus, peuvent apparaître le lendemain ou le surlendemain.

Un examen quotidien du corps est recommandé après une séance de fouet. Ces soins renforcent le lien entre le dominant et son/sa soumis/e même s’ils l’ont été par le fouet. Malgré les clichés de torture, la séance au fouet est un moment privilégié entre les partenaires et ils renforcent leur complicité.

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