La pénétration de l’urètre est une pratique fétichiste BDSM très délicate. Si elle peut être source de plaisir (douloureux) pour ceux qui la recherchent, elle n’en reste pas moins dangereuse. Il faut donc la réaliser avec délicatesse.

Appelée également sodurètre (sodomie de l’urètre), cette pratique insolite peut surprendre les néophytes. Il faut dire que dans l’usage commun, le pénis est voué à faire sortir un liquide (urine, sperme) et non à faire rentrer du solide. Elle est généralement pratiquée par les hommes mais peut aussi se réaliser sur les femmes, à condition d’être très prudent.

Que dire de la pénétration de l’urètre ?

Pour rappel, ou pour explication à ceux qui la découvrent, cette pratique fétichiste consiste en l’insertion de petits objets en forme cylindrique dans l’urètre d’un pénis. Sachez toutefois qu’il est possible de la pratiquer sur une femme mais que c’est beaucoup plus dangereux. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’urètre masculin peut se dilater davantage que le sexe féminin (à ce niveau là) étant donné qu’il est destiné à évacuer des liquides.

Comme je le disais ci-dessus, il suffit de comprendre le rôle du pénis, qui a pour fonction « d’éjecter » et non de se faire pénétrer. Pour autant, il est possible de trouver énormément de plaisir à cette pratique vu que l’urètre se situe dans votre membre viril, petit être sensible et provocateur de plaisir. Composé de tissus érectiles, l’urètre peut donc offrir au soumis de nombreuses sensations de plaisir lorsqu’il se fait pénétrer.

Soulignons aussi le fait que cette pratique est avant tout médicale. Elle permet d’évacuer l’urine d’un patient en incapacité de le faire lui même (accident, maladie, opération, …). Si elle a été « détournée » dans un but autre, qu’elle soit réalisée dans un cadre médical ou sexuel, la pénétration de l’urètre compte de nombreux dangers qu’il faut connaître avant de débuter.

Parlons « dangers »

Même si la sodomie de l’urètre peut amener à des territoires érotiques inconnus, il n’en demeure pas moins qu’elle présente des dangers non-négligeables. Il est important d’en avoir conscience avant de la pratiquer et de rester prudent pendant l’action. Voici quelques uns des dangers auxquels vous pourriez faire face.

A – Des déchirures douloureuses à l’extrême

… Voire irréversibles ! En effet, l’urètre n’a quand même pas l’habitude de se faire pénétrer. Il faut donc être vigilant au fait que l’objet inséré ne le soit pas de façon trop forcée, que ce dernier ne soit pas trop large, rugueux ou non adapté à l’orifice. Sinon vous courrez le risque de voir vos parois internes déchirées. N’oublions pas que ces dernières sont très sensibles et fines.

Il est donc conseillé de commencer de façon progressive, avec un petit diamètre et tout en douceur. Le pratiquant doit être conscient  de ses limites et savoir dire STOP. Sinon attention danger et bonjour souffrance ! Sans parler de la douleur extrême de l’urine qui passe sur une plaie dans l’urètre…

B – Plaies infectées et vessie

Lorsque vous pratiquez la pénétration de l’urètre, rappelez vous que vous n’êtes pas en salle d’opération, c’est-à-dire que vous n’êtes pas dans un lieu stérilisé. Vous êtes donc exposé à un risque d’infection (le plus souvent l’Escherichia Coli). Il est donc facile pour les petits microbes (ces petits vicieux) de s’infiltrer dans une lésion, même minuscule et de vous provoquer des douleurs qui n’ont rien d’agréable. Pire, l’infection peut remonter jusqu’à votre vessie et se transformer en cystite. Et qui a envie d’une chaude-pisse ? Surtout qu’une infection urinaire non traitée ou traitée trop tardivement peut vous envoyer à l’hôpital.

Il est donc très important de bien veiller à une désinfection minutieuse des tiges en métal et ou en silicone. Je vous déconseille les tiges en métal car elles ont plus de chances de provoquer des micros-lésions car le métal n’est pas forcément lisse.

C – Une confiance entachée

Si vous pratiquez la sodomie de l’urètre avec une dominatrice, votre maîtresse doit être à votre écoute, même si vous avez le rôle de soumis. Elle doit connaître vos limites et être attentive aux douleurs que vous pouvez ressentir. Dans le cas contraire, vous pourriez perdre confiance en votre Queen, ce qui pourrait anéantir tous vos échanges et votre relation. La douleur est une choses mais la perte de confiance est tout aussi offensante. La sodurètre exige de la confiance, il faut donc pratiquer vos envies fétichistes avec prudence.

Pourquoi la pratiquer alors ?

Il suffit d’écouter les témoignages des adeptes de la sodurètre. Ils l’assurent  : cette stimulation intérieure provoquerait des orgasmes renversants et permettrait même de faire durer l’érection plus longtemps. La pénétration de l’urètre a été popularisé par le BDSM (bondage, domination, sado-masochisme), et que « le mélange entre plaisir et douleur » fait partie des raisons pour lesquelles certaines personnes l’affectionnent tout particulièrement. Et pour cause, l’urètre est entouré de nerfs, de capteurs sensitifs et de tissus érectiles, et est par conséquent très sensible aux stimulations  !

Quel sodurètre choisir ?

Pour une première initiation à la sonde urétrale, il est conseillé de privilégier un diamètre maximal de 8 mm. Cette taille correspond à la moyenne du diamètre de l’urètre lors de la miction, contrairement au diamètre du méat à l’état normal qui peut être trompeur. En ce qui concerne la longueur de la sonde, il est recommandé de choisir une longueur maximale équivalente à celle de votre pénis en érection.

Pour une première expérience en toute sécurité, il est préférable d’utiliser une sonde souple en silicone. Toutefois, il est important de noter que le diamètre naturel de l’urètre peut varier d’une personne à l’autre, ce qui rend difficile la connaissance exacte de la taille de la sonde à utiliser. Il est donc recommandé de progresser lentement et avec précaution. Enfin, le choix de la sonde dépendra de l’utilisation souhaitée, car les formes et les matériaux peuvent varier en fonction des modèles disponibles sur le marché.

Quel type d’objet pour quelle utilisation ?

Si vous êtes intéressé par l’utilisation d’un plug urétral, sceptre princier ou d’une sonde, il est important de choisir la bonne taille et la bonne forme en fonction de vos préférences et objectifs.

Les plugs urétraux et les sceptres princiers plus courts sont généralement utilisés pour un port prolongé ou pour une utilisation par séance. Leur insertion peut être source de plaisir en soi, ou être combinée avec la masturbation une fois en place.

Les sondes sont souvent plus grandes que les plugs et les sceptres, et sont principalement utilisées pour la dilatation de l’urètre lors de séances. Les kits de sondes avec des tailles progressives sont couramment utilisés. Les sondes sont disponibles dans différentes formes, telles que droites, ergonomiques, ou en forme de bouton de rose, selon vos préférences.

Si vous recherchez une sensation d’insertion, il est recommandé de choisir des modèles avec différentes olives ou progressifs en taille.

Pour un port prolongé, choisissez un modèle avec un chanfrein ou un anneau de gland pour maintenir le plug urétral en place. Les modèles creux permettent une évacuation facile de l’urine sans retirer le plug.

Si vous souhaitez combiner l’utilisation d’un plug urétral ou d’un sceptre princier avec la masturbation, choisissez un modèle creux pour permettre l’évacuation du sperme. Les modèles pleins peuvent empêcher l’éjaculation physique immédiate, mais une partie du sperme peut remonter dans la vessie.

Enfin, il est important de choisir un matériau sûr et confortable en fonction de vos préférences. Le silicone offre une souplesse et une sécurité, tandis que l’acier offre une rigidité et un poids.

Derniers conseils

Pour limiter tout risque d’infection, voici quelques conseils à suivre :

• les objets insérés doivent être propres et stérilisés,
• nettoyez vos objets à l’eau savonneuse après utilisation,
• conservez les dans un endroit propre et sec,
• vérifiez l’état de votre pénis avant toute pratique,
• pratiquez dans un endroit sûr,
• utilisez systématiquement du lubrifiant et n’hésitez pas à renouveler la lubrification régulièrement,
• en cas de douleur ou de saignement (généralement du à la précipitation), cessez immédiatement, désinfectez et laissez reposer au moins une semaine.

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